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Sahara : il faut revisiter l’histoire

avril 5, 2010

Il faudra sans doute beaucoup de détermination et de persévérance à Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères pour mener une nouvelle tentative de médiation entre Alger et Rabat lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays 5+5 prévue à Malte le 15 avril prochain .

Le climat de tension savamment orchestré par la diplomatie algérienne connaît en effet un pic jamais atteint jusqu’ici, qui n’augure d’aucun résultat pour cette louable initiative, à l’exception d’une montée en puissance d’une animosité qui confine à une haine implacable, au point où certaines chancelleries, au vu du surarmement de notre voisin, craignent tout simplement un conflit armé.

L’agitation diplomatique algérienne, a pris des dimensions planétaires avec les comités de soutiens de jeunes, de femmes, de militants de tout acabit s’élargissant à l’échelle de l’Afrique, de l’Amérique Latine et bien sur de l’Europe où Alger par tout les moyens,tente de miner le statut avancé du Maroc, et les progrès enregistrés avec la proposition d’autonomie, en faisant pression auprès des députés européens sur les questions de la pêche, des droits de l’homme, de la redistribution des richesses…Tout observateur analysant les coups de boutoirs d’Alger remarquera que sa diplomatie ne prend même plus la peine d’utiliser des intermédiaires et agit directement de front, ramenant ce conflit à sa juste mesure, un conflit entre le régime algérien et le Maroc.

Qu’attendre dés lors de cette énième initiative de médiation, cette fois venant de Madrid ? Comment convaincre le président Bouteflika au « soir de sa vie » que sa politique mènera rapidement à la création d’un Kurdistan dans la région ? Que le coût de cette impasse qui pèse très lourdement sur les peuples du Maghreb mais aussi sur les pays de l’Europe du Sud risque également de plomber durablement cette région avec une résurgence de turbulences dans tous les pays des rebelles touaregs, sahraouis et autre membres de telles ou telles factions dans le sud de l’Algérie, au Mali, au Niger, au Tchad en Mauritanie… où la question saharienne déborde des frontières et où les groupes armés locaux allument les feux et les contre feux ?

Selon ses ambitions, le régime algérien a réussi jusque là à interférer dans les problèmes de la région et tente de réaliser des équilibres géographique et politique toujours selon son plan d’hégémonie, bénéficiant en cela des actions de l’ancien projet français de l’OCRS .Un projet qui à l’époque du colonialisme français, devait séparer l’Algérie de son Sahara n’eut été la solidarité de feu S.M. Mohammed V pour qui la solidarité avec le peuple algérien primait sur toute considération fut elle dans son intérêt. Un évènement récent qui risquerait de passer inaperçu prend aujourd’hui toute son importance. L’arrangement technique sur la duplication des archives conservées dans les Centres d’archives françaises, signé la semaine dernière à Rabat, entre le Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération et le secrétariat d’Etat français aux anciens combattants pourrait aider à comprendre ce passé récent mais aussi le présent.

Les archives sous forme de microfilms retraçant l’histoire franco-marocaine constituées de 6.153 vues sont mises à la disposition des chercheurs nationaux et Mr Ktiri a déclaré que « Le Haut commissariat avait dépêché, à cinq reprises, un groupe de chercheurs spécialisés qui a pu sélectionner et choisir quelque 520.390 pages/documents sur les 20 millions de documents conservés dans les Centres d’archives françaises ». La déclaration de l’ambassadeur de France mérite également que l’on s’y attarde .Pour M. Bruno Joubert, « Partager la mémoire, requiert l’appréhension de l’histoire qui représente un facteur de progrès pour l’avenir, a-t-il estimé, relevant qu’un tel partage est de nature à contribuer à faire face aux menaces qui guettent la liberté et les valeurs communes ». Cette histoire récente nous rappelle aussi deux chiffres clés avancés par l’administration coloniale et les historiens qui donnent à réfléchir : en 1920, la superficie des départements français d’Algérie était estimé à 575 000km2.A son indépendance en 1962, elle compte 2 400 000km2, la France y ayant rattaché la plus grande partie de l’Afrique saharienne française et du Maroc saharien oriental .Des chiffres que M. Moratinos devrait méditer en relisant l’histoire récente de notre région.

source : http://www.temoust.org/sahara-il-faut-revisiter-l,14186

Najlae Lhimer, les petits mensonges d’une clandestine

mars 14, 2010

Najlae Lhimer, une clandestine marocaine expulsée le 20 février dernier vers le Maroc, est revenue en France le 13 du même mois, après l’intervention de Nicolas Sarkozy. A l’occasion de la journée de la femme, celui-ci s’était dit « prêt d’accueillir Najlae en France si elle le souhaite ». A son retour en France, elle a été reçue en starlette à  l’aéroport d’Orly. Tout un petit monde qui se bousculait pour se prendre en photo avec la clandestine la plus célèbre de France. Cette mascarade qui donne une idée de désolation sur l’inégalité des individus devant les lois de la république.

Toute le monde essaye de tirer profit de cette histoire. Des associations des droits de l’Homme qui se rappellent de leur rôle dans le cas de cette fille alors qu’elles brillent par leur absence devant les réels drames humains des irakiens, des kurdes, des afghans et des africains. Certains politiciens quant à eux s’invitent à la recherche des miettes à la veille des élections régionales, qui n’intéressent d’ailleurs personne. L’incroyable couverture médiatique du cas Najlae Lhimer contraste avec le désintérêt des journalistes pour les SDF parisiens. C’est vrai que présenter un SDF à 20h n’est pas beau à voir, c’est à la limite de l’agressivité journalistique. Cette fille leur donne l’occasion de présenter un drame propre.

Mais ce qui est intriguant se sont les déclarations de l’intéressée. Najlae Lhimer se dit qu’elle avait fuit le Maroc en 2005 pour s’échapper à un mariage forcé organisé par son père. C’est un argument qui alimente l’émotion, les clichés, voire l’ignorance des français envers certains pays comme le Maroc. Pourtant, pourvu que l’on s’intéresse un petit peu à ses déclarations à la lumière de la loi au Maroc pour que l’on réalise que cette fille n’est rien d’autre qu’une petite menteuse.

Le nouveau code de la famille au Maroc (la Moudawana) est rentré en vigueur en février 2004. Il a porté l’âge de la majorité à 18 ans, soit l’âge légal du mariage. En outre ce même code précise explicitement qu’une femme ne peut se marier contre son gré. La Moudawana a fait tellement de bruit et considérée comme l’une des plus grandes réussites du roi du Maroc qu’à 14 ans aucun juge au Maroc (Ladoul)  n’aurait accepté de la marier.

Ses petits mensonges viennent également du fait qu’en 2005 elle avait des parents et des amis, mais curieusement en 2010 ils se sont volatilisés. Elle se dit qu’elle n’a plus de liens avec le Maroc.  Une façon de dire qu’elle bien intégrée en France. Dans les médias marocains qui ont pris la peine d’enquêter sur place, on apprend qu’elle vient d’une famille nombreuse assez aisée. Ses parents sont toujours en vie et sont meurtris par les mensonges de leur fille. Pour  pouvoir justifier son cas et rester en France, Najlae Lhimer renie donc toute sa famille et ses amis . Et pour accabler ses parents, elle déclare visiblement heureuse de ce qui lui arrive, qu’elle reviendrait au Maroc « pour revoir les gens qui l’ont aidée ».

Mais à quoi peut-on s’attendre d’une fille qui avait choisi de se porter clandestine à l’âge de 14 ans avec une éducation parentale inachevée ? pas à grand chose, la preuve que même à 19 ans, elle n’a pas encore compris ce que signifie la dignité. Pour elle c’est sans doute un concept réservé aux grands. 19 ans n’est à priori pas assez pour le devenir et encore moins pour l’être.

Code de la famille marocain : http://www.justice.gov.ma/MOUDAWANA/Codefamille.pdf

Maroc : Pendez-le haut et court

janvier 21, 2010

Depuis plusieurs années de véritables réseaux internationaux de propagandes anti-marocaines structurés ont été mis en place dont la seule mission est de déstabiliser le Maroc, porter atteinte à ses institutions, remettre en question son intégrité territoriale et mettre en difficulté ses relations avec ses amis traditionnels, notamment la France et l’Espagne. Sur Internet c’est une vraie bataille qui est livrée aujourd’hui contre le Maroc. Ces réseaux sont activés aux rythmes des campagnes pour instrumentaliser d’une façon abject et immorale le moindre fait divers dans les provinces du sud du Maroc. La manœuvre consiste à crier au scandale et enclencher la machine des protestations diplomatiques au niveau international.


Dans la dernière affaire de Aminatou Haïdar, on a mesuré toute l’efficacité de ces réseaux. Aussi, une dame marocaine d’un niveau intellectuel très modeste au discours décousu, qui insulte des fonctionnaires de l’Etat, déchire et piétine son passeport en présence du procureur du roi, s’est retrouvée par miracle hissée au rang d’une grande pacifiste, d’une grande défenseuse des droits de l’homme et dont le niveau intellectuelle ferait d’elle une bonne candidate au prix Goncourt. Une énorme supercherie médiatique a ainsi efficacement été orchestrée dont le seul but est de discréditer les acquis démocratiques du Maroc.

L’analyse des différentes campagnes médiatiques mène systématique au même foyer; l’Algérie. Ce pays parait jouer le rôle de chef d’orchestre dans chaque campagne. La présence de ce pays garantie un financement généreux des actions médiatiques. On retrouve également au cœur de ces compagnes les mêmes organes de presse notamment Le Monde (quotidien français) et El Mundo (quotidien espagnol). La présence des organes médiatiques aussi puissants au sein de ces réseaux garantie un très large écho des campagnes anti-marocaines. A ce dispositif médiatique permanent se griffent occasionnellement certains politiciens nordiques qui ont une vision complètement tronquée du Maroc pour ne pas dire du Monde et des héritiers de la dictature franquiste qui n’ont jamais pardonné au Maroc sa marche verte, sans oublié l’agonisant parti communiste français qui préfère perpétuer le combat d’un certain Georges Marchais contre le Maroc. La presse algérienne qui n’a rien de presse si ce n’est le nom, est là pour nous rappeler tout ce que l’être humain pourrait incarner de méprisant, de haineux et de primitif. Cette presse a fait du Maroc son fond de commerce, même si l’Egypte partage occasionnellement avec le Maroc la vedette, lorsque Aljazira s’invite au plat marocain attirée par le sang tel un charognard pour attiser sa macabre réputation.

Les raisons de l’Algérie sont bien connues. Ce pays manifeste une hostilité envers tous ses voisins sans exception, mais c’est envers le Maroc que son hostilité tourne quasiment à l’obsession. Les raisons de la participation des organes de presses internationaux cités plus haut sont en revanche difficiles à comprendre, mais il faut croire qu’ils y trouvent sans doute un moyen pour régler certains comptes avec le Maroc. Le traitement particulier du Maroc devient si important pour eux que certains journalistes s’y sont improvisés spécialistes. Aussi, au journal Le Monde par exemple un certain Jean-Pierre Tuquoi s’est spécialisé dans le dénigrement du Maroc et ses institutions. Ce journaliste qui à défaut de se faire une place par la plume essaye de se la faire par la déprime. Il nous a prédit la fin de la monarchie marocaine, mais voilà que les marocains n’ont jamais été aussi monarchistes qu’aujourd’hui. Ce journaliste de petite envergure ne ratte aucune occasion pour dénigrer le Maroc en ruminant en permanence le même discours de mensonges et de désinformations délibérés que sa disciple, une certaine Florence Beaugé, se fait un grand plaisir de remixer et de resservir à sa propre sauce.

Force est de constater que ces réseaux sont tellement efficaces, que l’Algérie a partiellement réussi son entreprise, puisque d’une part ce dernier temps le Maroc est injustement accusé de tout bord de « violations graves de droit de l’homme », et d’autre part elle a réussi à faire oublier au monde ce qui se passe chez elle en matière des violations institutionnalisés des droits de l’homme sous prétexte de la lutte contre le terrorisme.

Mais comme dit-on tout vient à temps à celui qui sait attendre. Lorsque le Maroc vient d’être classé dans le rapport 2010 de Freedom House sur la liberté dans le monde, en tête des pays du Maghreb en matière des droits politiques et des libertés civiles, et d’être reconnu par sa volonté politique de promouvoir la situation des droits de l’homme par Amnesty International, l’Algérie quant à elle vient d’être mise sur la liste noire des pays exportateurs du terrorisme par les Etats-Unis et la France au même titre que la Somalie. Cela raisonne comme une invitation pour chacun à retrouver sa place, mais certainement pas à la même tribune.

Adil B.

Bouteflika ruine l’Algérie pour amoindrir le Maroc

janvier 11, 2010

Après plusieurs semaines de léthargie, Abdelaziz Bouteflika est parti en Espagne mettre encore plus à mal le statut géopolitique et les intérêts de l’Algérie pour satisfaire son ego personnel. Vestige encore vivant de la politique de guerre froide, Bouteflika continue de ligoter la diplomatie algérienne à sa phobie de la monarchie marocaine.

Dans la déclaration commune des travaux de Madrid du 7 janvier, on ne retient dans le verbiage diplomatique qu’un seul marchandage. Le bradage du gaz algérien contre une simple promesse de soutenir «le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui».

Pour arracher cette déclaration de principe qui ne coûte rien à Zapatero, Bouteflika a posé sur la table des négociations le gazoduc sous-marin Medgaz classé par l’Espagne comme projet prioritaire. Alors que les travaux sont pratiquement achevés, la mise en service du projet reste tributaire de deux dossiers lourds: le prix du gaz et la part qui revient à Sonatrach dans la commercialisation en Espagne et en Europe des 8 à 16 milliards de m3/an qui transiteront à terme par ce gazoduc. (1)

Même le lourd contentieux de Gassi Touil, qui coûte à l’Algérie un retard considérable, a été pardonné et balayé d’un revers de main. On rappelle que ce mégaprojet gazier intégré GNL, initialement confié aux firmes espagnoles Repsol et Gaz Natural, avait été saboté. Les espagnols voulaient retarder sa réalisation tant que le gazoduc Medgaz ne serait pas opérationnel et les contrats de livraison sécurisés.

On ne sait toujours pas quelle est la part du gaz dans les recettes d’exportation d’hydrocarbures. L’indexation de son prix sur celui du pétrole cause à l’Algérie des fluctuations perturbantes et des pertes énormes que personne n’a pu chiffrer, en raison de l’opacité de gestion de Sonatrach, le secret des contrats commerciaux et l’absence totale de débat sur ce sujet sensible. Bouteflika et son ministre de l’énergie Chakib Khellil ont même contrarié la proposition russo-iranienne de créer une OPEP du gaz pour définir et défendre une stratégie de prix. (2)

José Luis Rodriguez Zapatero, qui entame son semestre à la présidence de l’UE, est placé en première ligne pour négocier au mieux les intérêts gaziers de l’Europe. Il est donc prêt à signer des deux mains n’importe quelle déclaration que lui demandera Bouteflika, même sur l’autodétermination des aborigènes d’Australie ou des pingouins de l’Antarctique.

Comme le cadeau gazier ne suffit pas, la déclaration de principe relève que «l’Espagne est devenue l’un des investisseur de référence en Algérie et souhaite stimuler davantage les investissements espagnols dans des secteurs moteurs de développement en Algérie». Bouteflika souhaite que «les entreprises espagnoles participent et s’impliquent dans le vaste programme national algérien d’équipements publics 2010-2014», c’est-à-dire jusqu’à la fin de son mandat. Le peu d’hommes politiques et de parlementaires conscients en Algérie se doivent de dénoncer le bradage du gaz et des intérêts algériens dans une opacité totale, et remettre en cause ce que cache cette déclaration de Madrid.

En fait, Bouteflika n’a qu’une seule obsession: que l’ex-colonisateur espagnol et voisin maghrébin l’accompagne dans le combat de sa vie contre son pays natal pour que le Maroc continue à souffrir.

Il est tellement honteux de son origine marocaine qu’il a effacé son lieu de naissance, Oujda, qui était auparavant mentionné dans sa biographie sur le site de la présidence algérienne (www.elmouradia.dz).

Il a lié la politique énergétique de l’Algérie au destin de quelques enturbannés d’un Polisario fantôme présidé depuis 33 ans par un marocain, et dont la plupart des membres fondateurs ont réintégré le royaume.

Saâd Lounès