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Manipulation saharienne

novembre 21, 2010

A la suite des graves incidents survenus le 8 novembre dans le campement Gdim Izik, près de Laâyoune dans le sud marocain, le Journaliste Frédéric Pons de l’hebdomadaire français « Valeurs actuelle », vient de livrer une analyse accablante impliquant sans aucun détour la responsabilité de l’Algérie dans les évènements.

Les graves incidents survenus le 8 novembre dans le camp de réfugiés sahraouis d’Edgim Izik, près de Laâyoune (sud du Maroc), s’expliquent par une manipulation des services algériens contre le Maroc.

Déclenchée à l’occasion du 35ème anniversaire de la Marche verte (6 novembre 1975), qui avait permis au royaume de récupérer la plus grande partie de l’ancien Sahara espagnol, cette flambée de violence (deux civils et une dizaine de policiers marocains tués) traduit la volonté d’Alger de torpiller la nouvelle réunion de l’Onu sur la proposition marocaine d’autonomie, tenue le 8 novembre. Ce même jour, des militants du Polisario, le mouvement sécessionniste sahraoui, dressaient le camp contre la police. Deux agents algériens infiltrés auraient été arrêtés.

 » L’objectif des fauteurs de troubles est créer un élément de déstabilisation et de saboter les négociations, tout en faisant porter au Maroc la responsabilité de tout échec « , expliquent Hassan Alaoui, directeur du quotidien marocain Le matin du Sahara, auteur de Guerre secrète au Sahara occidental (éditions Encre d’Orient), et Charles Saint-Prot, directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques.

Dans cette affaire, l’Algérie n’est pas sereine. Principal soutien du Polisario, aidée par de puissants relais au sein de l’internationale gauchiste et communiste européenne, elle constate que la situation lui échappe : la communauté internationale se montre de plus en plus favorable au plan marocain d’autonomie ; Rabat et ses alliés marquent aussi des points sur le front de la sécurité, face à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ; le Polisario subit enfin une grave hémorragie de militants, dont des figures historiques du combat sécessionniste. C’est le cas de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, « inspecteur général de la police du Polisario », enlevé, disparu. Alger observe un silence gêné sur son sort et continue à interdire au haut-commissariat pour les Réfugiés l’accès aux camps sahraouis.

La dérive narcoterroriste du Polisario est un phénomène inquiétant pour l’avenir. Basés dans le sud algérien, équipés de 4×4 et d’armes, des « militants » du Polisario participent aux trafics clandestins entre l’Afrique noire et le Maghreb, à travers le Sahara. La France est directement concernée. Le noyau dur de ces trafiquants est en contact avec Aqmi, en guerre ouverte contre la France avec l’enlèvement d’otages français, retenus aux confins algéro-maliens. Le 2 novembre, le quotidien américain New York Post publiait une enquête de Richard Miniter faisant état de « liens établis entre 56 dirigeants politiques et militaires du Polisario et Al-Qaïda ». Jusque-là proche du Polisario, Miniter concluait ainsi son reportage : « le territoire sans loi du Sahara est en passe de devenir le prochain Afghanistan ».

Frédéric Pons
http://www.valeursactuelles.com/notre-opinion/notre-opinion/manipulation-saharienne20101118.html

La peine de mort au Maroc : En attendant une décision royale

octobre 10, 2010

L’abolition de la peine de mort fait débat au Maroc depuis plusieurs années. Les tribunaux marocains continuent à prononcer des peines de mort* mais aucune exécution capitale n’a eu lieu dans le royaume depuis 1993. Depuis cette date le royaume observe un moratoire de fait. De même, le roi Mohamed VI a gracié à plusieurs reprises des condamnés à mort qui ont vu leur peine se transformer en peine à perpétuité.

Chaque année à l’approche de la journée mondiale contre la peine de mort, le débat reprend de plus belle. Mais chaque année le Maroc laisse la communauté internationale avec un sentiment de frustration car chaque année le pays parait tellement proche pour sauter le pas sans qu’il ait suffisamment de courage pour le faire. Les attentes de la communauté internationale peuvent également se comprendre car le Maroc est le seul pays arabo-musulman qui soit candidat pour l’abolition et qui représente par ailleurs la locomotive régionale en matière du respect du droit de l’homme. En effet, l’abolition de la peine de mort au Maroc ne laissera sans doute pas indifférents  les autres pays de la région, notamment la Tunisie dont le modèle est  similaire à celui du Maroc. Les tunisiens qui étaient précurseurs en matière du droit de la femme auraient du mal à accepter une telle contradiction. En Algérie qui accuse beaucoup de retard en matière du respect du droit de l’homme, l’abolition de la peine de mort au Maroc permettrait éventuellement d’ouvrir enfin le débat, certainement pas par conviction mais tout simple parce que tout qui se passe au Maroc intéresse forcement ce pays. Dans les pays du golf comme l’Arabie Saoudite où l’exécution publique au sabre représente encore une attraction populaire, il n’y a aucune chance pour que ce débat ne soit d’actualité un jour. Mais, la Jordanie regarderait sans doute avec attention l’expérience marocaine.

Par ailleurs, le Maroc a ratifié le Pacte International sur les Droits Civils et Politiques, la Convention sur les Droits de l’Enfant, la Convention contre la Torture et les traitements et punitions cruels, inhumains ou dégradants, et a signé le statut de la Cour Pénale Internationale (qui interdit le recours à la peine de mort). Cela signifie qu’en maintenant la peine de mort, le Maroc se retrouve dans l’illégalité par rapport à ses engagements internationaux.

Cette année la pression sur le Maroc pour qu’il abolisse la peine de mort est montée d’un cran. En effet, dans un communiqué l’Union Européenne vient d’appeler le Maroc à abolir la peine de mort en indiquant « qu’une telle décision serait la démonstration de valeurs partagées avec l’Union européenne qui constituent la base du développement de ses relations avec le Maroc, dans le cadre du statut avancé ». L’appel ne peut être plus clair et apporte de l’eau au moulin des abolitionnistes marocains, surtout lorsque l’on sait à quel point le Maroc est sensible aux recommandations de son premier partenaire.

Sur le plan interne, la persistance de la peine de mort représente une aberration juridique et une contradiction flagrante avec le discours officiel pourtant sur le respect du droit de l’homme, la réforme pénale et la réinsertion des détenus.

En 2005, le ministre marocain de la Justice tout en se prononçant en faveur de l’abolition, déclarait que la société marocaine n’était pas encore prête à franchir le pas. Il avait préconisé une abolition par étapes. Depuis cette date le paysage social marocain s’est métamorphosé et les marocains ont gagné en maturité. On assiste à l’émergence d’une classe moyenne, un recul significatif de l’alphabétisme et la consolidation de l’Etat de droit. Aujourd’hui la société marocaine est majoritairement acquise à l’abolition de la peine de mort. Cette adhésion n’est rien d’autre qu’une réponse naturelle à sa propre mutation.

La résistance en faveur du maintien de la peine du mort est jusqu’à présent orchestrée par les islamistes, notamment le Partie Justice et du Développement (PJD), qui surfaient sur une idée manifestement diffamatoire et outrageuse envers l’islam. Selon eux, la peine de mort serait en conformité avec les percepts de l’Islam qui représente l’un des fondements de la législation marocaine. Curieusement, ces islamistes semblent être absents du débat public actuel sur le sujet. Connaissant le tapage médiatique que seuls les islamistes ont en le secret, cette absence pourrait être interprétée comme un revirement de position, ce qui signifie encore que tout report supplémentaire de l’abolition ne peut désormais être dû qu’à l’inertie et à l’autocensure des politiques. Dans le passé, certains débats sur des sujets sensibles, comme la Moudawana (le nouveau de la code de la famille), ont pris plusieurs années avant que le roi décide d’y mettre fin. Avec la persistance de la peine de mort dans un contexte qui est favorable à son abolition, les marocains se retrouvent,  encore une fois de plus, otages des politiques qui s’installent dans la stérilité du débat et qui se plaisent à se réduire en mineurs en attendant que le roi décide pour eux.

Adil B.

* L’article 16 du Code pénal marocain prévoit la peine de mort par fusillade pour l’homicide aggravé, la torture, le vol à main armée, l’incendie criminel, la trahison, la désertion, et enfin l’attentat à la vie du roi.

André Azoulay: L’architecte de la préservation de l’héritage juif marocain

juin 20, 2010

Jeune Afrique : Extrait de l’article publié dans Haaretz, quotidien israélien

J’ai rencontré peu de gens aussi admirables qu’André Azoulay, conseiller de longue date du roi du Maroc. Lui et sa femme, Katia, sont nés à Essaouira, la seule ville du monde arabe à avoir été majoritairement juive. L’attitude et les propos d’André Azoulay témoignent de sa noblesse et de sa perspicacité. Lorsque je l’ai rencontré pour la première fois, il y a vingt-cinq ans, j’ai téléphoné à l’hôtel où il était logé, à Jérusalem, et demandé à parler à M. Azoulay. « Est-ce qu’il travaille à l’hôtel ? » m’a demandé le réceptionniste, visiblement incapable d’imaginer qu’un dénommé Azoulay puisse être un client.

Lors de notre rencontre en avril, il était abattu et perturbé. Pour la première fois au cours de sa longue carrière de conseiller de Hassan II, puis de son fils Mohammed VI, l’actuel monarque, Azoulay a été accusé d’être un agent du Mossad par un avocat local, Khalid Soufiani, un militant de la cause palestinienne.

Azoulay a un parcours impressionnant. Il a fondé le groupe Identité et Dialogue, l’un des premiers cercles à avoir appelé à des négociations entre Palestiniens et Israéliens dans les années 1970, et il a, tout au long de sa carrière, plaidé pour la paix entre Juifs et Arabes. Il s’est toujours senti fier de son identité juive tout en étant un patriote marocain. Tout compte fait, il est étonnant qu’il n’ait pas été accusé plus tôt de travailler pour le Mossad. Après tout, être juif et conseiller du roi dans un pays arabe n’est pas banal, d’autant qu’il a possédé une maison en Israël.

Les journaux du royaume ont immédiatement défendu Azoulay. De son côté, il n’a pas hésité à participer, en avril, au dîner annuel du Club Mimouna, une association qui a pour but de préserver l’héritage culturel juif au Maroc. L’entrée de l’auditorium était ornée d’une grande inscription en hébreu, et le secrétaire d’État au Tourisme était présent à la cérémonie d’ouverture. Je n’en croyais pas mes yeux. Décidément, le Maroc se révélait très différent de ce que j’imaginais. À Fès, par exemple, le cimetière juif est mieux entretenu que n’importe quel cimetière musulman d’Israël, et la synagogue de la ville a été restaurée, à l’initiative d’Azoulay, évidemment.

Gideon Levy

L’algérie persécute les défenseurs des droits de l’homme sur son territoire et en devient l’avocat au maroc (diplomate)

avril 5, 2010

Genève,16/03/10- L’Algérie harcèle et persécute les défenseurs des droits de l’homme sur son territoire et en devient l’avocat au Maroc, a indiqué, mardi, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, M. Omar Hilale, devant la 13ème session du Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU.

Il a indiqué que le pacte international sur les droits civils et politiques que l’ambassadeur algérien a invoqué contre le Maroc est, malheureusement, violé au quotidien par son pays.

M. Hilale qui répondait à l’ambassadeur algérien, qui avait critiqué la situation des défenseurs des droits de l’homme dans les provinces du sud du Maroc, a fait savoir que les défenseurs des droits de l’Homme auxquels le diplomate algérien a fait allusion sont des agents que son pays manipule et finance et dont les chancelleries algériennes organisent les activités à travers le monde.

L’ambassadeur algérien sait très bien que ces gens ont toujours profité de leur marocanité, des droits et de la démocratie que leur garantit le Maroc, a expliqué le diplomate marocain, ajoutant que ces personnes ont pu se déplacer librement à l’étranger et rentrer dans le Royaume en toute quiétude et sans être inquiétées, tant que leurs activités restaient dans les normes internationales en vigueur et en conformité avec la loi marocaine. Cependant, a-t-il fait remarquer, il a été établi que ces individus complotaient avec une puissance étrangère que l’ambassadeur algérien connaît très bien, dans le but d’une déstabilisation programmée et progressive de l’ordre et de la sécurité au Maroc. Il a rappelé à ce propos que la législation marocaine, à l’instar des autres pays, prévoit des mesures adéquates et conformes aux standards internationaux pour sanctionner les actes d’intelligence de tout citoyen marocain avec les puissances et les organisations étrangères. Dès lors, a-t-il dit, ils ne sont plus des défenseurs des droits de l’Homme, mais des activistes politiques qui doivent répondre de leurs actes devant la Justice.

M. Hilale a soutenu que les authentiques défenseurs marocains des droits de l’Homme exercent librement leur mission et interpellent leur pays sans jamais être inquiétés, car, a-t-il dit, le Maroc est un pays de droit qui assume pleinement ses choix démocratiques irréversibles, ce qui n’est nullement le cas de l’Algérie.

Il a indiqué que la Communauté internationale n’est pas dupe ni sur la situation des droits de l’homme en Algérie, ni sur les motifs réels de sa campagne d’instrumentalisation des droits de l’homme au Maroc, notamment dans le contexte de la dynamique de négociations enclenchée grâce à l’initiative marocaine d’autonomie pour la région du Sahara marocain.

Après avoir invité l’ambassadeur algérien à se préoccuper, en premier lieu, du traitement que son pays fait subir à ses propres défenseurs des droits de l’Homme, M. Hilale a étayé ses propos en citant des passages d’une lettre que M. Hocine Ait Ahmed, président du Front des Forces Socialistes, avait adressée, le 9 décembre 2009, au Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, Mme Pillay.

Dans cette lettre, M. Ait Ahmed a notamment souligné que le souci qui motive la campagne que le pouvoir algérien mène en faveur des défenseurs des droits de l’Homme au Maroc, ne s’explique nullement par le respect des droits des peuples et particulièrement le respect de la personne humaine et la protection des défenseurs des Droits de l’Homme. Il a aussi indiqué que « depuis des années, le peuple algérien est empêché de s’exprimer librement », jugeant « scandaleux le traitement réservé en Algérie aux militants pour la démocratie et aux défenseurs des Droits de l’Homme », a précisé M. Hilale.

Il a noté que le témoignage de M. Ait Ahmed constitue un véritable réquisitoire par un leader politique algérien du discours tendancieux de l’Algérie sur le Maroc et un appel au gouvernement algérien à défendre et à promouvoir les droits de l’homme en Algérie.

L’ambassadeur marocain s’est, en outre, référé au rapport du réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme sur « la liberté d’association dans la région euro-méditerranéenne », de décembre 2009, qui avait indiqué que « les défenseurs des droits de l’Homme continuent de faire régulièrement l’objet de harcèlement administratif ou judiciaire » en Algérie.

Il a aussi fait savoir que plusieurs ONG ainsi que la presse algérienne et internationale ne cessent de dénoncer le traitement dégradant que l’Algérie réserve aux leaders politiques Kabyles tant en Algérie que lors de leurs déplacements à l’étranger pour défendre leurs aspirations autonomistes. Certains d’entre eux sont même interdits de retour en Algérie, devenant ainsi des apatrides de facto, a-t-il dit.

source: MAP

Sahara : il faut revisiter l’histoire

avril 5, 2010

Il faudra sans doute beaucoup de détermination et de persévérance à Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères pour mener une nouvelle tentative de médiation entre Alger et Rabat lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays 5+5 prévue à Malte le 15 avril prochain .

Le climat de tension savamment orchestré par la diplomatie algérienne connaît en effet un pic jamais atteint jusqu’ici, qui n’augure d’aucun résultat pour cette louable initiative, à l’exception d’une montée en puissance d’une animosité qui confine à une haine implacable, au point où certaines chancelleries, au vu du surarmement de notre voisin, craignent tout simplement un conflit armé.

L’agitation diplomatique algérienne, a pris des dimensions planétaires avec les comités de soutiens de jeunes, de femmes, de militants de tout acabit s’élargissant à l’échelle de l’Afrique, de l’Amérique Latine et bien sur de l’Europe où Alger par tout les moyens,tente de miner le statut avancé du Maroc, et les progrès enregistrés avec la proposition d’autonomie, en faisant pression auprès des députés européens sur les questions de la pêche, des droits de l’homme, de la redistribution des richesses…Tout observateur analysant les coups de boutoirs d’Alger remarquera que sa diplomatie ne prend même plus la peine d’utiliser des intermédiaires et agit directement de front, ramenant ce conflit à sa juste mesure, un conflit entre le régime algérien et le Maroc.

Qu’attendre dés lors de cette énième initiative de médiation, cette fois venant de Madrid ? Comment convaincre le président Bouteflika au « soir de sa vie » que sa politique mènera rapidement à la création d’un Kurdistan dans la région ? Que le coût de cette impasse qui pèse très lourdement sur les peuples du Maghreb mais aussi sur les pays de l’Europe du Sud risque également de plomber durablement cette région avec une résurgence de turbulences dans tous les pays des rebelles touaregs, sahraouis et autre membres de telles ou telles factions dans le sud de l’Algérie, au Mali, au Niger, au Tchad en Mauritanie… où la question saharienne déborde des frontières et où les groupes armés locaux allument les feux et les contre feux ?

Selon ses ambitions, le régime algérien a réussi jusque là à interférer dans les problèmes de la région et tente de réaliser des équilibres géographique et politique toujours selon son plan d’hégémonie, bénéficiant en cela des actions de l’ancien projet français de l’OCRS .Un projet qui à l’époque du colonialisme français, devait séparer l’Algérie de son Sahara n’eut été la solidarité de feu S.M. Mohammed V pour qui la solidarité avec le peuple algérien primait sur toute considération fut elle dans son intérêt. Un évènement récent qui risquerait de passer inaperçu prend aujourd’hui toute son importance. L’arrangement technique sur la duplication des archives conservées dans les Centres d’archives françaises, signé la semaine dernière à Rabat, entre le Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération et le secrétariat d’Etat français aux anciens combattants pourrait aider à comprendre ce passé récent mais aussi le présent.

Les archives sous forme de microfilms retraçant l’histoire franco-marocaine constituées de 6.153 vues sont mises à la disposition des chercheurs nationaux et Mr Ktiri a déclaré que « Le Haut commissariat avait dépêché, à cinq reprises, un groupe de chercheurs spécialisés qui a pu sélectionner et choisir quelque 520.390 pages/documents sur les 20 millions de documents conservés dans les Centres d’archives françaises ». La déclaration de l’ambassadeur de France mérite également que l’on s’y attarde .Pour M. Bruno Joubert, « Partager la mémoire, requiert l’appréhension de l’histoire qui représente un facteur de progrès pour l’avenir, a-t-il estimé, relevant qu’un tel partage est de nature à contribuer à faire face aux menaces qui guettent la liberté et les valeurs communes ». Cette histoire récente nous rappelle aussi deux chiffres clés avancés par l’administration coloniale et les historiens qui donnent à réfléchir : en 1920, la superficie des départements français d’Algérie était estimé à 575 000km2.A son indépendance en 1962, elle compte 2 400 000km2, la France y ayant rattaché la plus grande partie de l’Afrique saharienne française et du Maroc saharien oriental .Des chiffres que M. Moratinos devrait méditer en relisant l’histoire récente de notre région.

source : http://www.temoust.org/sahara-il-faut-revisiter-l,14186

Maroc : Pendez-le haut et court

janvier 21, 2010

Depuis plusieurs années de véritables réseaux internationaux de propagandes anti-marocaines structurés ont été mis en place dont la seule mission est de déstabiliser le Maroc, porter atteinte à ses institutions, remettre en question son intégrité territoriale et mettre en difficulté ses relations avec ses amis traditionnels, notamment la France et l’Espagne. Sur Internet c’est une vraie bataille qui est livrée aujourd’hui contre le Maroc. Ces réseaux sont activés aux rythmes des campagnes pour instrumentaliser d’une façon abject et immorale le moindre fait divers dans les provinces du sud du Maroc. La manœuvre consiste à crier au scandale et enclencher la machine des protestations diplomatiques au niveau international.


Dans la dernière affaire de Aminatou Haïdar, on a mesuré toute l’efficacité de ces réseaux. Aussi, une dame marocaine d’un niveau intellectuel très modeste au discours décousu, qui insulte des fonctionnaires de l’Etat, déchire et piétine son passeport en présence du procureur du roi, s’est retrouvée par miracle hissée au rang d’une grande pacifiste, d’une grande défenseuse des droits de l’homme et dont le niveau intellectuelle ferait d’elle une bonne candidate au prix Goncourt. Une énorme supercherie médiatique a ainsi efficacement été orchestrée dont le seul but est de discréditer les acquis démocratiques du Maroc.

L’analyse des différentes campagnes médiatiques mène systématique au même foyer; l’Algérie. Ce pays parait jouer le rôle de chef d’orchestre dans chaque campagne. La présence de ce pays garantie un financement généreux des actions médiatiques. On retrouve également au cœur de ces compagnes les mêmes organes de presse notamment Le Monde (quotidien français) et El Mundo (quotidien espagnol). La présence des organes médiatiques aussi puissants au sein de ces réseaux garantie un très large écho des campagnes anti-marocaines. A ce dispositif médiatique permanent se griffent occasionnellement certains politiciens nordiques qui ont une vision complètement tronquée du Maroc pour ne pas dire du Monde et des héritiers de la dictature franquiste qui n’ont jamais pardonné au Maroc sa marche verte, sans oublié l’agonisant parti communiste français qui préfère perpétuer le combat d’un certain Georges Marchais contre le Maroc. La presse algérienne qui n’a rien de presse si ce n’est le nom, est là pour nous rappeler tout ce que l’être humain pourrait incarner de méprisant, de haineux et de primitif. Cette presse a fait du Maroc son fond de commerce, même si l’Egypte partage occasionnellement avec le Maroc la vedette, lorsque Aljazira s’invite au plat marocain attirée par le sang tel un charognard pour attiser sa macabre réputation.

Les raisons de l’Algérie sont bien connues. Ce pays manifeste une hostilité envers tous ses voisins sans exception, mais c’est envers le Maroc que son hostilité tourne quasiment à l’obsession. Les raisons de la participation des organes de presses internationaux cités plus haut sont en revanche difficiles à comprendre, mais il faut croire qu’ils y trouvent sans doute un moyen pour régler certains comptes avec le Maroc. Le traitement particulier du Maroc devient si important pour eux que certains journalistes s’y sont improvisés spécialistes. Aussi, au journal Le Monde par exemple un certain Jean-Pierre Tuquoi s’est spécialisé dans le dénigrement du Maroc et ses institutions. Ce journaliste qui à défaut de se faire une place par la plume essaye de se la faire par la déprime. Il nous a prédit la fin de la monarchie marocaine, mais voilà que les marocains n’ont jamais été aussi monarchistes qu’aujourd’hui. Ce journaliste de petite envergure ne ratte aucune occasion pour dénigrer le Maroc en ruminant en permanence le même discours de mensonges et de désinformations délibérés que sa disciple, une certaine Florence Beaugé, se fait un grand plaisir de remixer et de resservir à sa propre sauce.

Force est de constater que ces réseaux sont tellement efficaces, que l’Algérie a partiellement réussi son entreprise, puisque d’une part ce dernier temps le Maroc est injustement accusé de tout bord de « violations graves de droit de l’homme », et d’autre part elle a réussi à faire oublier au monde ce qui se passe chez elle en matière des violations institutionnalisés des droits de l’homme sous prétexte de la lutte contre le terrorisme.

Mais comme dit-on tout vient à temps à celui qui sait attendre. Lorsque le Maroc vient d’être classé dans le rapport 2010 de Freedom House sur la liberté dans le monde, en tête des pays du Maghreb en matière des droits politiques et des libertés civiles, et d’être reconnu par sa volonté politique de promouvoir la situation des droits de l’homme par Amnesty International, l’Algérie quant à elle vient d’être mise sur la liste noire des pays exportateurs du terrorisme par les Etats-Unis et la France au même titre que la Somalie. Cela raisonne comme une invitation pour chacun à retrouver sa place, mais certainement pas à la même tribune.

Adil B.

Bouteflika ruine l’Algérie pour amoindrir le Maroc

janvier 11, 2010

Après plusieurs semaines de léthargie, Abdelaziz Bouteflika est parti en Espagne mettre encore plus à mal le statut géopolitique et les intérêts de l’Algérie pour satisfaire son ego personnel. Vestige encore vivant de la politique de guerre froide, Bouteflika continue de ligoter la diplomatie algérienne à sa phobie de la monarchie marocaine.

Dans la déclaration commune des travaux de Madrid du 7 janvier, on ne retient dans le verbiage diplomatique qu’un seul marchandage. Le bradage du gaz algérien contre une simple promesse de soutenir «le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui».

Pour arracher cette déclaration de principe qui ne coûte rien à Zapatero, Bouteflika a posé sur la table des négociations le gazoduc sous-marin Medgaz classé par l’Espagne comme projet prioritaire. Alors que les travaux sont pratiquement achevés, la mise en service du projet reste tributaire de deux dossiers lourds: le prix du gaz et la part qui revient à Sonatrach dans la commercialisation en Espagne et en Europe des 8 à 16 milliards de m3/an qui transiteront à terme par ce gazoduc. (1)

Même le lourd contentieux de Gassi Touil, qui coûte à l’Algérie un retard considérable, a été pardonné et balayé d’un revers de main. On rappelle que ce mégaprojet gazier intégré GNL, initialement confié aux firmes espagnoles Repsol et Gaz Natural, avait été saboté. Les espagnols voulaient retarder sa réalisation tant que le gazoduc Medgaz ne serait pas opérationnel et les contrats de livraison sécurisés.

On ne sait toujours pas quelle est la part du gaz dans les recettes d’exportation d’hydrocarbures. L’indexation de son prix sur celui du pétrole cause à l’Algérie des fluctuations perturbantes et des pertes énormes que personne n’a pu chiffrer, en raison de l’opacité de gestion de Sonatrach, le secret des contrats commerciaux et l’absence totale de débat sur ce sujet sensible. Bouteflika et son ministre de l’énergie Chakib Khellil ont même contrarié la proposition russo-iranienne de créer une OPEP du gaz pour définir et défendre une stratégie de prix. (2)

José Luis Rodriguez Zapatero, qui entame son semestre à la présidence de l’UE, est placé en première ligne pour négocier au mieux les intérêts gaziers de l’Europe. Il est donc prêt à signer des deux mains n’importe quelle déclaration que lui demandera Bouteflika, même sur l’autodétermination des aborigènes d’Australie ou des pingouins de l’Antarctique.

Comme le cadeau gazier ne suffit pas, la déclaration de principe relève que «l’Espagne est devenue l’un des investisseur de référence en Algérie et souhaite stimuler davantage les investissements espagnols dans des secteurs moteurs de développement en Algérie». Bouteflika souhaite que «les entreprises espagnoles participent et s’impliquent dans le vaste programme national algérien d’équipements publics 2010-2014», c’est-à-dire jusqu’à la fin de son mandat. Le peu d’hommes politiques et de parlementaires conscients en Algérie se doivent de dénoncer le bradage du gaz et des intérêts algériens dans une opacité totale, et remettre en cause ce que cache cette déclaration de Madrid.

En fait, Bouteflika n’a qu’une seule obsession: que l’ex-colonisateur espagnol et voisin maghrébin l’accompagne dans le combat de sa vie contre son pays natal pour que le Maroc continue à souffrir.

Il est tellement honteux de son origine marocaine qu’il a effacé son lieu de naissance, Oujda, qui était auparavant mentionné dans sa biographie sur le site de la présidence algérienne (www.elmouradia.dz).

Il a lié la politique énergétique de l’Algérie au destin de quelques enturbannés d’un Polisario fantôme présidé depuis 33 ans par un marocain, et dont la plupart des membres fondateurs ont réintégré le royaume.

Saâd Lounès

Algérie : Ce grand pays des droits de l’homme !!

décembre 19, 2009

Actuellement, le régime algérien mène une campagne à grande échelle pour faire passer le Maroc pour une grande dictature. L’avalanche des articles dans les médias algériens et les conférences successives organisées à Alger consacrés aux droits de l’homme dans les provinces marocaines du sud, laissent à penser que ces provinces vivent au rythme des arrestations, des tortures et où l’Etat de droit a cédé place à l’arbitraire. Cette exploitation du thème des droits de l’homme par l’Algérie laisse perplexe pour deux raisons. Ce pays s’indigne des « graves violations des droits de l’homme au Maroc », alors qu’il est loin d’être une référence en la matière. Bien au contraire, actuellement parmi les pires violations des droits de l’Homme dans le monde sont enregistrés en Algérie. Aucune ONG ne peut s’aventurer en territoire algérien. La connivence de certaines organisations algériennes censées  défendre les droits de l’homme en Algérie avec le régime en place était manifestement flagrante lorsque le président de la commission consultative pour la promotion et la protection des droits de l’Homme, Farouk Ksentini, déclarait en avril 2008 : « Comment peuvent-ils nous demander le moment où nous permettrons aux délégués de la commission onusienne de visiter l’Algérie ? L’Algérie n’est pas un gourbi, où quiconque peut venir à n’importe quel moment ».  Cette déclaration a été faite au moment même où la police tabassait les médecins et les fonctionnaires en plein centre d’Alger.

Durant la guerre civile meurtrière qui ravage le pays depuis les années 90 et qui est décrite par l’ex-officier algérien Habib Souaïdia dans son livre « la sale guerre », plus 200 000 personnes avaient été tuées. Des dizaines de milliers d’entre elles étaient des civils, hommes, femmes et enfants, qui sont morts lors d’attaques meurtrières. Des milliers de personnes ont été torturées en détention. Des milliers d’autres ont disparu après leur arrestation par les forces de sécurité ou ont été enlevées par des groupes armés et exécutés sommairement. Sous prétexte de la lutte contre le terrorisme, le champ est libre à toute forme de tortures et aux liquidations physiques. Plusieurs témoignages de villageois concordants rapportent que plusieurs massacres ont été perpétrés par des militaires ou des paramilitaires déguisés en islamistes.
Dans la grande majorité des cas, les autorités n’ont rien fait pour éclaircir les circonstances des crimes et traduire leurs auteurs présumés en justice. Mais, il est difficile de demander à un régime d’éclaircir certains crimes, lorsque ce même régime est soupçonné de fermer les yeux, de contribuer ou d’organiser ces crimes. Actuellement, le régime algérien cherche désespérément à couvrir les soldats criminels qui ont assassinés les moines de Tibéhirine. Ces moines ont été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996. Seules leurs têtes avaient été retrouvées, le 30 mai 2009. Au lieu de traduire les criminels devant la justice, le régime algérien a une explication toute faite qui ne convainc personne. Il attribue ce massacre au Groupe islamique Armé (GIA) de Djamed Zitouni.

En 2005, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a fait passé une proposition  d’une amnistie générale, vendue sous le label de la « réconciliation nationale »,  pour les auteurs d’atteintes aux droits humains commis lors de la guerre civile. Son but était de racheter la paix à tout prix sur la base d’un calcul purement électoral quitte à priver définitivement les victimes et leurs familles de leur droit à la justice. Bouteflika a ainsi empêché des notions de justice et de responsabilisation devenir des éléments de la transition vers la paix, faisant de la violation des droits de l’homme une variable intrinsèque dans la mode gouvernance du pays. En avril 2005, plusieurs organisations internationales de défense des droits humains notamment Amnesty International, Human Rights Watch, le Centre International pour la Justice Transitionnelle, la Commission internationale de juristes et la Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme, ont protesté contre cette proposition, mais cela n’y a rien changé. Bouteflika a amnistié des assassins et des violeurs, mais l’Algérie n’a jamais retrouvé la paix. Les massacres d’algériens sont encore quotidiennes, mais elles n’intéressent plus les médias internationaux et sont reléguées aux faits divers dans les médias nationaux.

S’exprimant dans le cadre d’une conférence organisée en février 2009 à Naples (sud d’Italie) pour débattre de la situation des droits de l’Homme dans les pays du Maghreb, Madame Nassera Merah, responsable au sein de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme, affirmant que la pratique de la torture est très répandue en Algérie. Elle a indiqué que « tous les droits sont bafoués en Algérie et il n’y a aucune possibilité de protester ou de faire prévaloir le droit, et que la démocratie de façade est en vigueur ». La militante algérienne a fait savoir que sa ligue fait l’objet de pressions à l’intérieur du pays qu’elle est interdite de visiter les prisons et de prendre contact avec les délégations étrangères.

Ce triste registre algérien ne s’arrête pas là. A Tindouf dans le sud ouest du pays, ce sont des milliers de marocains éparpillés dans des camps à perte de vue. Dans ces camps l’humanité a cessé d’exister. Des hommes et des femmes à qui on a volé la jeunesse. Des enfants, des adolescents et des jeunes qui n’ont aucun avenir. Tout ce monde s’observe et attend… quoi ? … rien … de qui ? de personne.

Peut être six œufs et un kilo de riz par semaine de la part des organisations humanitaires complices de ce drame par leur silence. Ces populations sont privées de leurs droits les plus élémentaires dont le droit à la liberté de mouvement. Elles sont entre les mains d’un régime sans scrupule qui les présente comme des victimes de « l’occupation marocaine au  Sahara occidental ». Tindouf c’est une prison à ciel ouvert où les vivants enterrent leurs morts en attendant leur propre tour, sans aucune possibilité de la quitter sans se faire tirer dessus. Seuls les enfants quittent provisoirement les camps pour faire de la charité en Europe ou pour les camps d’endoctrinement à Cuba. Les ONG qui brillent par leur tapage lorsqu’il s’agit des affaires médiatisées dans le monde ne se bousculent aux portes de Tindouf. Elles sont incapables d’organiser un simple recensement ne serait ce que pour rationaliser les aides qu’elles fournissent. Ces aides qui se retrouvent curieusement sur les étalages des marchés d’Alger et non dans les assiettes de ceux à qui elles étaient destinées. Ces organisations se contentent visiblement de cette situation avec une impression du devoir humanitaire accompli.

Dans ses rapports annuels, à propos de la situation des droits de l’homme Amnesty International, fait souvent état de graves violations dans les camps de Tindouf. Cette organisation accuse le régime algérien de son acharnement à verrouiller l’accès aux camps pour les défenseurs des droits de l’homme internationaux, de sa volonté délibérée à maintenir le black-out sur les violations en séries des droits de l’homme sur son territoire, et de ses manquements en matière de la protection des réfugiés.

Les témoignages des réfugiés qui ont fui les camps et des anciens détenus marocains libérés sous la pression internationale dépassent l’imagination. Sur une vidéo qui circule sur le net un ancien prisonnier marocain, Abdellah Lahmani, qui a été enlevé par un commando armée près d’Agadir au Maroc et qui a été détenu dans les camps durant 23 ans, raconte l’implication directe des officiers algériens dans les rapts et la torture des détenus marocains. En une seule phrase il a résumé ce qui se passe dans ces camps de la honte : « je n’ai jamais imaginé que des hommes pourraient atteindre un tel niveau de barbarie », faisant référence à son propre calvaire qu’il raconte avec beaucoup de dignité. Son souhait est de traduire les officiers algériens responsable de sa torture devant un tribunal international.

Si les témoignages des réfugiés qui ont fui les camps et des anciens détenus marocains libérés racontant les mêmes atrocités n’ont généralement pas beaucoup d’écho au niveau international, un documentaire de deux journalistes les australiens, Violeta Ayala et Daniel Fallshaw, a fait le tour du monde. Sans doute parce que la parole d’un journaliste occidental qui raconte ce qu’il a observé vaut mieux que celui d’un marocain qui raconte ce qu’il a vécu. Toujours est-il que ces deux journalistes qui sont partis à Tindouf pour réaliser un film documentaire sur les familles séparés, ont été surpris par des scènes d’esclavage. Leur documentaire a ainsi pris un tournant inattendue pour témoigner d’une réalité actuelle moyenâgeuse cruelle. Ils ont ainsi pu recueillir de nombreux témoignages confirmant l’existence de cette pratique à grande échelle.  Le Polisario espérait sans doute un documentaire de propagande supplémentaire. Les deux journalistes ont été arrêtés par la sécurité du Polisario, mais ont été finalement libérés après intervention du ministère australien des affaires étrangères.

Il est donc difficile d’accorder un quelconque crédit en matière de défense des droits de l’homme à un pays au registre si peu glorieux et qui traîne avec lui l’image désastreuse d’un des régimes les plus sanguinaires de la planète. Un régime où l’histoire, la morale et la pudeur n’ont aucun poids pour représenter un obstacle devant les déclarations calamiteuses. Aussi, Mourad Medelci (ministre des affaires étrangères algérien) n’a pas hésité à évoquer dernièrement, devant le Conseil des droits de l’homme (CDH), des prétendues violations de droits de l’homme au sahara marocain, se préoccupant ainsi du sort des marocains mais oublie le sort des siens.

Le cynisme atteint son paroxysme lors de la mobilisation générale du régime algérien dans l’affaire de la séparatiste marocaine Aminatou Haïdar. Cette mobilisation n’a pas laissé indifférent Hocine Aït Ahmed, fondateur et président du Front des Forces Socialistes (FFS) (parti de l’opposition algérien). C’est l’un des icônes de la scène politique algérienne connu par son intégrité et par son franc-parler. Le 09 décembre 2009, il interpelle les instances onusiennes en adressant une lettre à Navanethem Pillay, haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme au sujet du sort réservé aux militants des droits de l’homme dans son pays. Dans cette lettre il s’indigne du silence complice de cette organisation et accuse l’Union Européenne de fermer les yeux sur les graves violations des droits de l’homme dans son pays. Hocine Aït Ahmed se dit victime d’un harcèlement policier, administratif et judiciaire permanent. Il accuse son pays d’user d’un double langage en faisant référence à la mobilisation générale au niveau national et international du régime algérien pour défendre la cause de Aminatou Haïdar et en même temps le peuple algérien est empêché de s’exprimer librement. Hocine Aït Ahmed va encore plus loin en affirmant que les représentations diplomatiques dans son pays sont sous contrôle. Ce silence onusien et européen contraste avec l’hyper activisme de l’UN et de l’EU au Maroc au sujet des droits de l’homme au Maroc.

Adil B.

Algérie : Un boomerang appelé Aminatou Haïdar

décembre 18, 2009

L’Algérie voulait faire de l’Affaire de Aminatou Haïdar une charge contre le Maroc en matière des violations des droits de l’homme, cette affaire s’est transformée en fin de compte en une confirmation de la souveraineté marocaine sur ses provinces du sud. Dans la nuit du 17 au 18 décembre cette femme a été autorisée à revenir au Maroc. Le Maroc a non seulement réussi à ce que cette femme accomplisse les formalités en vigueur pour accéder au territoire marocain, reconnaissant ainsi sa marocanité et la marocanité du sahara marocain, mais a pu obtenir une confirmation supplémentaire de la part de la France dans sa reconnaissance de la marocanité du sahara et un engagement supplémentaire de la part de l’Espagne dans son adhésion en faveur de la proposition marocaine de l’autonomie sous souveraineté marocaine.

En effet dans un communiqué de l’Elysée rendu public, le président français Nicolas Sarkozy, qui a de toute vraisemblance joué un rôle décisif dans le dénouement de cette affaire, précise que « la législation marocaine s’applique au sahara » et exprime son vœu que le Maroc puisse « remettre à Madame Aminatou Haidar son passeport marocain à son arrivée sur le territoire du Royaume ». Le président français précise donc bien que cette femme sera à  Laâyoune, en territoire marocain où s’applique la législation marocaine. Cela nous rappelle les mêmes tournures linguistiques diplomatiques d’un certain Jacques Chirac qui parlait des provinces marocaines du sud.

L’Espagne qui était tentée par le forcing en début de cette affaire a publié un communiqué d’une très grande portée et qui ne laisse aucun doute de son alignement sur la solution proposée par le Maroc. « Pendant que l’on trouve une solution au contentieux du Sahara et en conformité avec la position des Nations Unies, l’Espagne constate que la Loi Marocaine s’applique au Sahara » précise le communiqué espagnol. L’Espagne a en outre profité de ce communiqué pour donner une réponse sans équivoque à l’Algérie et aux autres parties qui ont manœuvré durant cette affaire pour nuire aux relations entre l’Espagne et le Maroc. « Le gouvernement d’Espagne salue la politique de modernisation et de réformes entreprises par les autorités du Royaume du Maroc et s’engage à l’accompagner. Dans ce sens, le gouvernement réaffirme sa volonté d’approfondir sa coopération dans le cadre du statut avancé convenu entre l’Union Européenne et le Maroc », conclut le communiqué.

La France et l’Espagne renvoient donc l’Algérie à cette amère réalité qu’elle n’arrive pas encore à digérer, et au passage ils donnent une belle leçon à la Suède qui a cru pouvoir profiter de son passage à la présidence de l’EU pour régler ces comptes avec le Maroc. Ce pays est l’un des grands pourvoyeurs en fonds en en logistique au Polisario. Il a l’air de confondre soutien humanitaire et soutien au terrorisme. Ses collisions avec le Maroc sont récurrentes. En novembre dernier le Maroc a expulsé la conseillère de l’ambassade suédoise à Rabat, Anna Block-Mazoyer, qui a été impliquée dans une affaire portant atteinte aux intérêts du pays hôte. Elle a transmis un document diplomatique à des éléments séparatistes, liés à l’Algérie et au Front polisario. Par la suite, ce document s’est retrouvé naturellement entre les mains de ces derniers. Dans l’affaire Aminatou Haïdar, la Suède s’est précipitée d’envoyer une sommation au Maroc en l’invitant à collaborer avec l’Espagne.  Le communiqué de la France et  celui de l’Espagne lui ont fait comprendre que l’on ne traite pas avec le Maroc avec une telle légèreté, et que sa vision tronquée du Monde est loin de l’aider à comprendre des sujets aussi complexes que celui du sahara marocain.

Adil

Maroc-Algérie:Le clan d’Oujda a perdu la bataille du Sahara marocain

novembre 12, 2009

Par Saâd Lounès
Journaliste algérien
http://www.pressealgerie.com/lequotidiendalgerie.htm

Le dernier refoulement d’un avocat et de journalistes marocains à l’aéroport d’Alger est une grave erreur diplomatique. Il ne reste plus à Bouteflika et au clan d’Oujda que des bavures policières pour exprimer leur vision autoritariste sur la question du Sahara Occidental.

Ce conflit inutile engagé à la hussarde par Boumediene, après le coup d’Etat manqué et la mort de son ami le général Mohamed Oufkir en août 1972, n’a en fait été qu’un prétexte de déstabilisation de la monarchie alaouite. (1)

Face à l’adversité du pouvoir socialiste algérien et ses alliés de l’opposition marocaine, Hassan II avait réussi à consolider son trône. Après 10 ans de règne, Mohamed VI a fait du Maroc un «modèle à suivre pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient» selon les termes de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton au Forum de l’Avenir à Marrakech devant un parterre de diplomates du monde entier.

Le Maroc n’en finit plus d’engranger les bénéfices d’une nouvelle stratégie pragmatique et conquérante initiée depuis le lancement des négociations directes avec le Front Polisario sous l’égide de l’ONU en juin 2007.

Paradoxalement, c’est en utilisant les méthodes algériennes que le Maroc a pu avancer de manière spectaculaire dans la résolution du conflit à son avantage par une gestion efficace du renseignement et l’intégration des clientèles sahraouies dans le jeu politique national.

La bataille du renseignement

En nommant son camarade de classe et ami d’enfance Mohamed Yassine Mansouri à la tête de la DGED, le roi a changé la donne qui présidait jusqu’alors au sein des services secrets marocains. Civil et technocrate, Mansouri suit une feuille de route stratégique d’action en avançant une à une ses pièces sur l’échiquier sahraoui pour mettre en échec la partie algérienne, la seule qui s’oppose à un règlement définitif du conflit.

Mansouri agit sur plusieurs cibles pour désosser le Polisario et retourner contre l’Algérie ses principaux atouts qu’étaient le Front et les camps de Tindouf. En participant à toutes les phases de négociation de Manhasset, Mansouri effectue un travail de sape pour retourner les dirigeants sahraouis.

Il a également réussi un coup de maître surprenant en envoyant pour la première fois dans les camps de Tindouf une mission d’information et de renseignement sous couverture de presse. Un journaliste et un photographe d’un hebdomadaire marocain ont pénétré dans les camps de Tindouf et publié un reportage en été 2008. (2)

Ils y ont aussi recueilli une somme de renseignements et de photos très utiles pour dénoncer auprès des instances onusiennes les conditions de «séquestration» des sahraouis par les autorités algériennes.

Conforté par le soutien de tous les pays arabes, parachevé dernièrement par la reconnaissance libyenne de la marocanité du Sahara, Mansouri utilise à fond la carte maîtresse mauritanienne. Outré par le mépris que lui a manifesté Bouteflika, le nouveau président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz se dévoue pour la cause marocaine et œuvre à la reddition des chefs du Polisario en recevant très souvent le patron de la DGED.

Sur le plan intérieur, de plus en plus de sahraouis sont intégrés sur la scène politique nationale. Les stratèges marocains ont dernièrement réussi un coup de maître en portant à la présidence de la Chambre des Conseillers, un médecin sahraoui Mohamed Cheikh Biadillah, dont le propre frère est Brahim Ahmed Mahmoud Biadillah, dit «Gregou», responsable de la 2ème région militaire et ancien chef de la sécurité militaire du Polisario, qui figure en bonne place sur une liste de tortionnaires du Polisario. (3)

C’est un signal très fort auquel ne sont pas insensibles les notables sahraouis qui y voient un appel à une course à toutes les investitures dans le train du dynamisme politico-économique marocain. Entre la prospérité du destin national de Mohamed Cheikh, et l’éternelle attente l’arme au pied du «Désert des Tartares» de Gregou, le choix est vite fait.

D’autant que le projet royal d’Autonomie prévoit une amnistie pour les combattants sahraouis. Une autre façon d’imiter les algériens en laissant indéfiniment ouvertes les portes de la réconciliation.

Le désastre diplomatique de Bouteflika

Face à cette cascade de succès marocains, on ne peut que s’interroger sur l’anesthésie qui frappe le pouvoir algérien. L’explication est double.

Tout d’abord ce conflit n’a jamais reçu d’adhésion populaire, les algériens se contrefichent de cette histoire de Sahara. Hormis un FLN moribond qui ne s’exprime sur ce lourd héritage que du bout des lèvres, les partis politiques ont ouvertement déclaré leur désaccord sur la position algérienne et n’ont aucun contact avec le Polisario. C’est ce qui a encouragé la témérité de l’Association du Sahara Marocain à venir en Algérie même faire du lobbying pour la résolution du conflit.

Ensuite, la gestion du Polisario a toujours été une chasse gardée du clan d’Oujda dirigé par le couple Boumediene-Bouteflika et les chefs de la Sécurité Militaire. Après la mort de Boumediene et la mise à l’écart de Bouteflika et Kasdi Merbah, patron de la SM, c’est le général Larbi Belkheir qui s’est accaparé de ce dossier stratégique et lucratif où s’entremêlent diplomatie parallèle, fonds secrets et commerce d’armes.

Depuis la disparition mystérieuse de Belkheir, très malade selon sa famille ou décédé selon d’autres sources, on ne sait plus qui est vraiment en charge de ce dossier. Le très efficace chef du contre-espionnage, le général Smaïn Lamari qui gérait le Polisario sous les ordres de Belkheir, est décédé en été 2007 sans qu’on sache vraiment qui l’a remplacé.

De plus en plus isolés à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, Bouteflika et son clan d’Oujda ont définitivement perdu la bataille du Sahara Occidental. La dernière gifle retentissante qu’a reçu Bouteflika vient de son ami Khaled qui, après avoir exprimé publiquement ses griefs contre l’anti-marocanisme du gouvernement algérien, a entériné la marocanité du Sahara en allant chanter au dernier festival du dromadaire à Laâyoune.

Placé en situation d’échec et mat par la maîtrise d’œuvre marocaine et la péremption politique de Bouteflika, il ne reste au pouvoir algérien qu’une porte de sortie dans ce conflit. Abandonner son intransigeance, laisser le Polisario négocier librement, seul et sans aucune contrainte, fermer les camps de Tindouf et ouvrir les frontières avec le Maroc.

Saâd Lounès
http://www.pressealgerie.com/lequotidiendalgerie.htm